A l’occasion de la Journée internationale de la Femme ce lundi 8 Mars, nous avons contacté notre ambassadrice et première femme instructeur pilote en France, Perle Cabartier

Autour d’une interview, Perle, nous raconte son parcours et son experience de femme dans le monde de l’aviation et de la reconversion profesionnelle.

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«  Être une femme sportive de haut niveau en 2021,

C’est un combat, pas dire éternel, mais c’est un combat, c’est chaque jour un défi et un nouveau thème. On ne sait pas ce qui est fait demain, mais on sait ce que c’est aujourd’hui et on sait ce qui était hier.»

Perle Cabartier

Championne de France de vol en paramoteur , Première femme instructeur pilote en France.

1) Pouvez-vous, en quelques mots, vous présenter et nous dire ce qui est à l’origine de votre passion pour le sport et ce qui vous a poussé vers l’aviation?

 

Ma passion, date depuis, très, très longtemps… Depuis toute petite, je crois qu’à 15 ans, j’avais même évoqué l’idée de faire un baptême de parapente. À l’époque, c’était un budget. Ce n’était pas envisageable. Je l’ai très bien compris. Je ne l’ai pas du tout mal pris, à ce moment-là. Je crois que je me suis dit « Eh bien, je le ferai un jour !»

Mais c’est vrai que ma carrière a évolué autrement.

Il fallait trouver quelque chose, comme on dit! J’ai très vite dévié vers l’idée de faire quelque chose de naturel : la phytothérapie, l’aromathérapie et l’homéopathie.  J’ai fait deux ans de plus d’études chez Boiron pour être spécialisée dans le domaine. Je me suis vraiment donné à fond dans ma carrière pharmaceutique. Je ne regrette pas ce premier parcours ! Ceci m’a vraiment plu.

Puis changement de vie. Gros point d’interrogation. Je me suis dit « qu’est ce que tu veux faire pour toi? Toi, qui a toujours fait pour les autres ? Il n’est jamais trop tard pour bien faire. » A 37 ans, j’ai eu envie de m’autoriser à faire quelque chose dont j’avais envie depuis toujours. J’ai pensé, si un jour j’ai l’opportunité de faire ça. Je le ferais !

Cela a représenté un grand combat avec moi-même. C’est se demander si on va réussir, si on s’est franchement donnée les moyens, physiquement aussi bien que financièrement ? Quand je me suis lancée dans cette aventure, j’étais loin de penser qu’un jour j’allais monter sur le podium!

Le monde de l’aviation est venu à moi, d’abord par passion, parce que j’avais envie de voler, puis, je me suis vraiment donnée tous les moyens. Ce n’était pas du tout évident, pour moi, en tant que femme. Physiquement il faut porter les moteurs, il faut mettre les mains dans la mécanique. Il faut apprendre des tas de choses, mais ça ne m’a pas arrêté. C’est un bonheur d’avoir les mains pleines de vernis et de mettre les mains dans la mécanique. D’autre part, ce milieu de l’aviation reste machiste, très compliqué pour une femme.

Je suis convaincue que si c’est la passion qui nous anime, qui nous dévore à l’intérieur, on ne peut pas s’empêcher de la vivre.

 

2) La reconversion du sportif de haut niveau est une étape délicate à franchir : s’autonomiser après des années d’encadrement sportif, « décrocher » de la pratique addictive d’un sport. Pensez-vous que les difficultés soient les mêmes pour un homme et une femme ?

C’est une carrière complètement à part parce que je ne suis pas passée par le cursus normal. J’ai emprunté des couloirs détournés, mais je suis arrivée au bout.

Ça a été très, très dur ! J’ai versé des larmes. Le plus dur a été  d’apprendre le pilotage, là où beaucoup d’hommes m’entouraient.

L’avantage que j’avais, c’est que j’étais marié avec un homme qui était passionné autant que moi.

Et puis, à un moment donné, je lui ai partagé mon envie : « moi, j’aimerais bien aussi apprendre à voler ». Il avait déjà un pied à l’étrier et moi, j’ai mis le deuxième! Très, très vite, j’ai dit je vais faire ça. J’étais tellement passionnée. Ca a été très, très dur parce que j’étais la première. C’est toujours dur d’être la première et c’est compliqué parce que tu as en plus un instructeur de l’armée.

Il m’a dit « Tu t’engages vraiment ? T’es sûre ? »

Il faut faire face à ce type de stéréotypes! 

3) Avez-vous  eu une manière particulière de vous y préparer ?

Non, je suis restée moi-même. Je suis intègre, je ne me transforme pas, je suis ce que tu vois là. Non, je crois que c’est ce qui est apprécié de tout le monde. Je pense que c’est la façon dont je vis à 100%.

4) Quelles pistes/ conseils donneriez-vous aux femmes SHN au regard de votre expérience ?

C’est garder dans sa tête ses rêves et aller jusqu’au bout.

Quand on est déterminé, qu’on a ça dans le cœur, au fond de tes tripes. Il peut y avoir n’importe quoi devant toi, il n’y a rien qui t’arrête, rien. Parce que t’es tellement dans l’envie d’avancer !

C’est la détermination, la volonté, le courage.